Le stockage du fumier au champ est une pratique courante chez les agriculteurs et chaque exploitant agricole doit respecter la réglementation en vigueur. Le règlement sanitaire départemental (RSD), les prescriptions ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) et les règles liées aux zones vulnérables fixent les conditions de dépôt, d’épandage du fumier et du lisier, afin de protéger les sols, l’eau et les habitants.
Stockage du fumier en bord de champs
La Chambre d’agriculture des Hauts-de-France rappelle que seuls les fumiers de litière accumulée, comme ceux des ruminants ayant séjourné au moins deux mois sous les animaux ou en fumière, peuvent être stockés en bord de champ, car ils ne produisent pas de jus. Le tas doit être installé à distance des habitations (au moins 100m), des cours d’eau, des fosses et des puits (minimum 35m), et toujours hors zones de captage. La durée maximale d’un dépôt est de neuf mois, et il est interdit de revenir au même emplacement avant deux ans. Le fumier doit être posé sur une prairie, une culture en place depuis plus de deux mois ou une CIPAN (Culture Intermédiaire Piège À Nitrates) développée. En hiver, un lit d’au moins 10cm de paille ou de matériau absorbant doit être prévu. Enfin, la hauteur du tas ne doit pas dépasser 2,5m afin de limiter les risques liés aux eaux pluviales.
Les différents types de fumiers et leur gestion
Le fumier bovin, le fumier équin, les fumiers de volailles ou encore les fumiers compacts n’ont pas les mêmes caractéristiques. Ils peuvent contenir de la paille, de la litière ou des fientes de volailles issues d’élevage. Leur stockage peut se faire en tas, en benne ou en fumière. Le choix dépend du type de matériau, des périodes de séchage, des possibilités de compostage et de l’organisation de l’exploitation agricole.
Conditions de stockage et distances minimales
Les dépôts doivent respecter certaines distances par rapport aux habitations, aux bâtiments, aux puits et aux fosses. Le stockage répété au même emplacement est à éviter pour préserver la qualité des sols. Les distances minimales et les périodes d’interdiction d’épandage varient selon les régions et la sensibilité environnementale. Ne pas respecter ces règles peut entraîner une infraction et des sanctions.
Épandage et fertilisation
L’épandage de fumier, de lisier ou d’effluents d’élevage contribue à la fertilisation des cultures, mais doit se faire dans le respect des règles. L’épandage au champ est possible, à condition de respecter la distance avec les zones vulnérables, les cours d’eau et les habitants. Le non-respect de ces prescriptions peut compromettre la qualité de l’eau et la sécurité de la belle moisson.
Pour résumer
Le stockage du fumier est une étape essentielle pour tout éleveur ou exploitant agricole, mais il est strictement encadré par la réglementation. Respecter les prescriptions liées au RSD, aux zones vulnérables et aux ICPE permet de protéger l’environnement, d’assurer la conformité de l’exploitation et de valoriser les effluents d’élevage en toute sécurité.
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